vendredi 22 septembre 2017

-Trop de moi-je




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Propos liminaire

Ce que je vais vous dire, en suivant cette introduction, vaut pour la méditation formelle, pas pour tout le temps, où nous ne dormons pas et où nous agissons, le service :


Il n'y a pas de place, dans la conscience, pour deux.
 On ne peut pas y mettre deux choses. 
C'est comme si un verre était rempli d'eau : 
on ne pourrait pas y mettre, 
en même temps, du feu et vice-versa. 
Soit, on met du feu, soit, on met de l'eau 
et chercher à y mettre les deux simultanément
est vain et stupide.




C'est pareil dans notre conscience : on ne peut pas y mettre, simultanément, je et Lui. Notre problème, à nous les êtres humains, est qu'il y a en nous trop de je et pas assez de Lui. Quand il y a trop de je, il n'y a pas assez de Lui et quand il n'y a pas assez de Lui il y a beaucoup de je. Alors, on a les soucis du je, les questionnements sans fin, la confusion et la souffrance. Mais, on n'a pas grand-chose de Lui. Que désirons-nous ?

Lui ou je 
 

 
Quand on choisit Lui en écartant,  je, on vide le verre pour l'emplir d'autre chose. On vide sa conscience du je pour qu'elle soit pleine de Lui. Dans une religion, on peut se dire : ''Je te prie mon Seigneur '', mon Seigneur, ma maison, ma voiture, mon conjoint, mes enfants, mes parents, mon métier, mon avis : ''je pense que...''...le je est un aimant qui ramène tout à lui. Trop de je, pas assez de Lui !




Attention : on n'est pas des robots, on a le droit de vivre une vie ''normale'', d'avoir une famille, une maison, une auto, encore une fois, je vous parle ici de méditation. Celui ou celle qui affirme être en samadhi1 tout le temps est soit un escroc, soit quelqu'un qui ne connaît pas le samadhi. Quand je parle de retirer le je pour avoir Lui, en notre conscience, je parle de la méditation. Mais si à un moment, on en a assez de ne pas être en paix, alors on peut vider le je, pour nous remplir de Lui. Comment ? On a l'agya2 et les techniques pour ça et l'on pourrait déjà commencer par cesser un peu de ne penser qu'à soi, de ne se préoccuper que de soi, de ses états-d'âme, de sa vie, de son destin. C'est reposant.





C'est vrai que parfois, on a besoin de gnaque, d'agressivité pour affronter certaines situations conflictuelles ou/et certains dangers, alors comme on se dope en s'injectant de la testostérone, on sort de la sérénité du service pour aller puiser dans ''le-côté-obscure'' de la force un peu de cette énergie, d'adrénaline. 




C'est un jeu dangereux si l'on a des difficultés pour revenir du bon côté de la force ! Si l'on revient aisément, pas de problème. Mais, si on sort de la sérénité du Saint-Nom, il ne faut pas oublier la ligne de vie, comme quand on saute à l'eau, depuis un voilier : on s'attache à un bout -ou corde- pour ne pas risquer de ne plus pouvoir revenir. Pour nous, cette corde de vie c'est le nectar3 : il faut faire le nectar, c'est le dernier bout de la voie que l'on tient quand on s'éloigne.


Quand on s'oublie en Lui


Le plus extraordinaire, c'est que quand on s'oublie en Lui, 
eh bien, on se retrouve, en fait. 
On retrouve ce véritable je qui est nous 
et pas ce "je" de pacotille 
que les autres et nos fantasmes ont fait. 
Quand on est dans cet état de Conscience 
on ne se pose plus de questions, 
mais on en revient toujours 
et quand on en est revenu, on se dit : 
''c'est fou, plus je m'oublie et plus, je me retrouve ''.





Ce "je", que l'on croit être nous est bien sûr une construction de notre mental, aidé, en cela, par celui des autres, nos parents, nos proches, nos professeurs, la télé et tout ce qui nous est arrivé de bon, de moins bon, de mauvais tout au long de notre existence. Mais, ce "je" là n'est qu'une illusion.


Un mental sans contrôle



Le mental, si tu le laisses faire sans contrôle, ne fait que rarement du bien, souvent, il part en roue libre et son activité débridée suscite la confusion, la souffrance et les pires exactions, parfois. C'est pour ça que la morale laïque et chrétienne, la loi existent : pour compenser le manque de conscience. Ce sont des barrières de contention que la société nous met pour que l'on puisse vivre ensemble sans nous battre.
  
 

Nous, les pratiquants de La Voie, notre couloir de contention, c'est l'agya, c'est le service4 , le satsang5 et la méditation. On a besoin de ça. Il n'empêche que l'on se doit de respecter la morale et les lois : l'un ne remplace pas l'autre ! On sait bien que sans ça on va partir dans l’incontrôlable courant de nos pensées et de nos sentiments et ressentiments. Je suis là aussi pour vous dire les choses.

Quand il y a plus que trois je dans une phrase, il faut se poser la question : ''est-ce que je suis dans le Saint-Nom 6 ? ''. Bein non, ce n'est pas possible. Ce n'est même pas une question de style, d'éthique morale ni spirituelle, c'est que ça ne marche pas ! Trop de je tue le Lui ! Pour nous ! Parce que Lui n'est pas touché. ''Je vais dans mon Saint-Nom'', cherchez l'erreur. Non, c'est impossible ! On y va, c'est tout. On en profite, simplement.


 
Ne rien vouloir


Dans la Méditation, il ne faut rien vouloir, 
rien désirer atteindre, ne pas vouloir se donner. 
On se donnera dans le service, 
dans Bhakti, c'est fait pour ça,
 c'est la raison de l'agya, 
mais dans la méditation on... médite. 


On pratique les techniques telles qu'on les a reçues et l'on ne va pas plus loin. L'expérience n'est qu'une péripétie dont nous ne sommes même pas les maîtres, alors vouloir avoir une expérience et croire que l'on a quelque chose à faire pour l'avoir, c'est s'illusionner, c'est de la vanité spirituelle, mais de la vanité quand même. L'ego-spirituel8 est avant tout du faux-ego ! Du faux-ego en robe de bure




Après, évidemment, si dans la méditation, on est emporté par la béatitude, la lumière, la musique, on ne va pas se retenir ! On se laisse faire, tant pis [sic] on aura d'autres méditations ! Quand la béatitude vient, on n'y peut rien. Parfois, on va aller profond et il y a quelqu'un qui est entré avec nous, dans notre salle de méditation et qui nous secoue : ''holà ! Tu allais tomber, heureusement que je t'ai réveillé !'' Tant pis, ça arrive.


La méditation, à la base, c'est la technique. 
Quand on ne s'y cantonne pas, on dérive, 
d'abord un peu, puis un peu plus 
et un degré d'écart, au départ, 
se transforme en un grand écart à l'arrivée,
 alors il faut revenir aux fondamentaux régulièrement.



yoganand


 
1/samadhi : état profond de la conscience dans les méditations profondes. Cet état de samadhi vient après ceux de Dhàranà (la concentration ''préparatoire'' visant à calmer le mental et à se concentrer), de Dhyàna (une méditation profonde où le mental ne tient plus compte des pensées et où le corps est parfaitement immobile et détendue). Le samadhi serait de sept sortes ou niveaux. Le dernier niveau est le nirvikalpa-samadhi. Ce dernier samadhi ouvre sur l'éveil, celui qui fait les bouddha. Il est si transcendant, si extraordinaire que quand on l'a ''rencontré'' on n'a aucun doute que quelque chose d'extraordinaire nous est arrivé : on baigne dans la Lumière-intérieure blanche, sans corps ni pensées, avançant en elle comme un boulet de canon, empli d'une joie ineffable. Quand on en revient, on a l'impression d'être resté dans cet état quelques secondes, mais en réalité, on y a passé plus de temps, souvent plus de douze heures. La pensée, l'ego, la dualité, le temps et l'espace sont abolis dans cet état decConscience.
 
2/Agya : c'est la sadhàna de La Voie, c'est-à-dire l'ensemble de ses pratiques. L'agya a trois pratiques : le service, le satsang et la méditation et des préconisations morales, les angas. Suivre cet agya est l'Observance. Un pratiquant suit l'agya. Pour suivre ou observer l'agya il faut avoir reçu la Révélation (initiation) et pour ça la demander au guide par les pages de contact des différents blogs de La Voie.
 
3/Nectar : c'est une des quatre techniques de la voie, révélées à ceux qui en font la demande après une période de préparation durant laquelle on est aspirant. Guru Nanak et d'autres maîtres et ouvrages anciens à propos du yoga parlent du nectar. Ce nectar est une sorte de fluide très froid qui coule au fond de la gorge, depuis le haut du nez et qui, quand on le goûte nous plonge dans la plus parfaite dévotion. Rares sont ceux qui gouttent au nectar. La plupart du temps, il se manifeste comme un parfum de jasmin, par exemple, que l'on sent quand on pratique la technique dite du nectar. Cette technique permet de rester centré dans la journée même quand on oublie de pratiquer le Saint-Nom (autre des quatre techniques révélées).

4/Service : une des trois pratiques qui forment l'agya (la sadhàna de La Voie). Le service est la méditation en action, c'est-à-dire faire ce que l'on a à faire tout en pratiquant une des techniques (au nombre de quatre) révélées le jour de l'initiation (Révélation). Cette technique est ''portable'' et personne ne peut remarquer qu'on la pratique. Elle permet de garder le mental sous contrôle et, ainsi, d'arriver à la méditation ''formelle'' (un autre pilier de l'agya) déjà préparé. De plus, comme le service fait partie de l'Agya, un disciple aura à cœur de l'observer. On dit que la Grâce vient quand on est dans l'agya.

5/Satsang : Ce mot signifie ''compagnie de la vérité '' ou ''compagnie des sages ''. Le satsang est un des quatre piliers de l'agya (la pratique ou sadhàna de La Voie) avec le service et la méditation. C'est un propos, oral ou écrit, inspiré du Saint-Nom (ou Verbe, la Grâce de L'Un en action, qui donne vie à toutes choses).
 
6/Saint-Nom ou Verbe : la Grâce de L'Un en action, qui donne vie à toutes choses. Ce mot dit plusieurs choses : à part ce ''principe'' vital transcendent, divin, le Saint-Nom est aussi le nom d'une des quatre techniques de méditation (un des piliers de l'agya, la Sadhàna de La Voie). Cette technique qui permet de se recentrer et, ainsi, de se connecter au Saint-Nom. Cette technique ''portable'' permet aussi le service (un autre des piliers), ou, comme disent d'autres mystiques, le ''non-agir ''. Le Saint-Nom dit aussi le feeling que l'on ressent quand notre esprit (ou mental) est conscient de lui (par la pratique de la technique). Ce feeling va de la ''simple'' paix-intérieure à la sérénité, la joie, la dévotion, jusqu'à la béatitude et plus (samadhi).

7/Ego-spirituel : C'est le faux-ego ''habillé-en-moine''. Le faux-ego est ce que les gens confondent avec l'ego. L'ego est un facteur positif, que L'Un (Dieu) a lié à son Saint-Nom pour ''fabriquer'' une âme. Sans ego, l'âme ne peut pas exister. Il lui faut une individualité pour exister, pouvoir dire ''je'' et, en même temps ''oui'' et ''non'' (c'est le libre-arbitre). Par contre, le faux-ego est la ou les conséquences d'un mental confus, une sorte d'égrégore fait de tout ce qu'une conscience mal identifiée provoque via le mental, c'est-à-dire tous les défauts habituellement imputés à l'ego et toutes les méchancetés, les cruautés, le mépris, l'indifférence, l'inconscience coupable dont l'espèce humaine est capable aussi (en plus des bons côtés). Certains le nomment diable, ce mot signifie (via le latin) ''celui-qui-sépare''. Il sépare qui ou quoi de qui ou de quoi ? L'âme de Dieu (selon les déistes et l'esprit de la pleine conscience pour les autres). Quand le ''porteur'' est véritablement attiré par la spiritualité, le faux-ego se déguise, comme le loup en agneau, afin de récupérer ce besoin de spiritualité afin de le transformer en désir de pratique dite spirituelle très hermétique, souvent, destinée à une ''élite'' et qui ont surtout une ''qualité'' : ne pas remettre en question les certitudes, les concepts du mental.
 

Des satsangs d'enseignement dans cet esprit  :

-Ne plus gêner