vendredi 26 janvier 2018

-Le don que tu me fais



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Satsang à l'intention d'une pratiquante
 





Mon Seigneur, ma vie, mon père, ma mère, mon amie, mon frère, mon tout 
je penche vers toi de tout le poids de mon âme 
et cette âme tu me l'as donnée et tu me la gardes vivante 
et je ne peux qu'en jouir et te rendre grâce...
Et pourtant, pourtant je sors encore de la maison
pour me promener au hasard des pensées, 
des désirs, des doutes, des souvenirs 
et des concepts que je construis
comme des châteaux de sable en Espagne !








Si j'étais tout entière l'âme, jamais, je n'en sortirais, jamais, je ne quitterais le face-à-face avec ta douceur. Je me sens si vivante quand je ne vois que toi, quand seulement Ton Amour m’intéresse... que tous les autres désirs s'éteignent et que la concupiscence grandit en moi pour ta douceur, ce grand silence du rien intérieur où tout est contenu.









Mais, par Ta Grâce, durant cette vie que tu m'offres 
je ne suis pas l'âme uniquement
et le reste de ce que tu m'as fait être aime aussi voir ailleurs si tu y es...
Tant que je vais voir dans le ciel, dans les nuages, 
dans chaque feuille de chaque arbre, 
dans les chats qui glissent d'une haie à un jardin, 
dans la queue battante d'un brave chien 
attentif à mon regard, je te trouverais 
mais je vais aussi voir souvent dans mes délires.





Je sais qu'ils ne vont pas vers toi, ces délires, mais je leur donne un semblant de couleur, une de celles que Ta Lumière contient et je parle d'amour, je parle d'âme, je parle de service alors, ça ne peut pas nuire ! 





Mais, quand je cesse de parler de ces choses-là, qui ont une couleur en toi contenue, je ressens ce que je ne sentais plus, tandis que je pensais à toi : la paix du dedans, la douceur de l'instant, la lumière de Ton regard sur moi posé. Par Ta Grâce, j'ai reçu en cadeau le moyen d'aller voir en moi si tu y es, si ton harmonie, qui est partout, est aussi en moi et je la trouve et c'est tellement plus près que tout le reste ; le dedans de moi !




Ainsi, je vais, au gré des changements de mes humeurs, du calme plat de la conscience de Ta Grâce au remous des tempêtes de mes sentiments, de mes regrets, de mes rancunes, de mes remords... et de l’impatience que j'ai d'être en Toi pour toujours !

Mais, pas plus que les regrets, que les remords, que les rancunes, l’impatience de toi n'est bonne pour te retrouver. J'ai le moyen de faire ça, je l'ai reçu en cadeau, il ne me reste qu'à l'utiliser chaque jour, toujours sans penser à demain.


Yoganand 


Les Satsang de sri Hans yoganand sont ici : http://observance.over-blog.com/




samedi 6 janvier 2018

-Le matin justifie la nuit



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Le blog des satsangs

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Satsang dédié à une pratiquante qui l'a demandé.


Ô mon Seigneur, mon tout sans nom que je puisse dire, mais dont le Saint-Nom me berce chaque fois que je cesse de m'écouter pour l'écouter attentivement, m'offrant sans rien attendre et en espérant tout, j'aime ta douceur.


Ta douceur me berce, me soigne et me console. En elle, je redeviens l'enfant que j'étais avant de grandir et de commencer à être malheureuse. Je ne sais pas quand ça a commencé, mais si j'avais su que cette peine venue resterait ancrée en moi, comme un tatouage indélébile, je n'aurais jamais accepté de la laisser s'installer !




Maintenant que je sais comment te retrouver parfois, quand j'accepte de ne plus être triste et que je fais comme on m'a montré, maintenant que je peux replonger dans tes bras, je ne regrette plus la tristesse passée, je ne regrette plus qu'elle se soit accrochée à moi depuis ce jour de mon enfance qui reste encore dans le noir de l'inconscience. Je ne regrette rien, car aujourd'hui, je t'ai retrouvé.

Un présent plein de bonheur, de douceur et d'insouciance donne toute sa raison d'être aux peines du passé, car qui sait où je serais aujourd'hui si ces peines n'avaient pas jalonné ma route ?

Il arrive que l'on souffre, que l'on passe par des chemins tortueux, inconfortables, plein de ténèbres, de peur et de solitude glacée, mais quand, au détour d'une nuit plus profonde que les autres, le chemin débouche sur une vallée pleine de lumière, d'un silence mélodieux et de fleurs odorantes, nous oublions vite les ténèbres dépassées, la peur, la solitude et le froid pour nous laisser écarquiller par le ciel triomphant.




Le bonheur touché, dans la paix allongée, comment regretter le chemin qui m'a amené jusqu'à toi, Seigneur de ma vie ? Ce serait comme si je regrettais le présent où je suis si bien maintenant... rien de bien n'arrive sans un peu d'efforts et d'attente. Ce qui vient vite et facilement ne dure qu'un bref instant et laisse, une fois consumé, une cendre tenace où l'on s'englue à la moindre tentative d'en sortir.







Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je m'efforce à ne pas accorder plus d'importance à demain qu'il n'en mérite, toute occupée à maintenant. Demain viendra bien assez tôt et avec un peu de chance, il sera devenu maintenant et même le même maintenant que maintenant... qui sait ? C'est si souvent arrivé depuis que je sais comment venir à toi.








Ne pas regretter les peines et le mal d'hier à cause du bonheur d'aujourd'hui, ne plus m'inquiéter de demain parce que je sais qu'il devient aujourd'hui dès que le jour change, n'est-ce pas là le début de la sagesse ?
 









Seigneur, tu ne m'as jamais spolié de l'instant... à chaque instant passé, tu m'en as donné un autre au moins aussi beau, alors quand un instant de paix se termine, j'attends le prochain pleine de confiance. Quand je me suis tourné vers toi, je t'ai toujours trouvé tourné vers moi, comme si j'étais la seule à compter pour toi. 








Yoganand 



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