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Je ne marche plus dans le
noir, il y a toujours Sa Lumière pour m'éclairer et je ne peux plus
me perdre. Il en est qui vont sans savoir où ils vont. Ils ne savent
pas où ils vont ni où ils sont et disent ''moi, moi, moi'' à
longueur de temps. Je sais où je vais, je sais où je suis et je ne
dis rien, j'écoute.
On m'a demandé si
j'étais heureux
mais je n'en sais rien et ça ne m'intéresse pas.
Ce que je veux ce n'est pas être heureux,
ce que je veux, c'est être
en Lui,
conscient de Lui,
vivre sous son regard.
Être heureux ne
m'intéresse pas, ça ne m'a jamais intéressé. Ce que je voulais,
ce que je veux encore, c'est avoir la connaissance* de Lui, savoir où
le trouver et comment faire. Ce que je veux encore, c'est le faire,
c'est aller le trouver et rester auprès de Lui.
Quand on
n'a d'yeux que pour Lui,
l'existence entière est
une enfance qui n'en finit pas,
comme des grandes vacances
Ah, être libéré du bonheur, être libéré
de soi en restant prisonnier de Son Nom ! ''Viens à moi car mon
joug est doux '' 1 . Je suis venu à Lui et depuis je vais d'un pas léger, du pas de celui qui sait où
il va, comment il y va et pourquoi.
On m'a dit que ma voie
n'était pas dans le Véda, mais celle qui m'a dit ça ne connaît
pas ma voie et ne comprend rien au Véda. Elle a lu les livres qui
en parlent, pourrait les réciter, mais n'y a rien compris parce
qu'elle n'a pas la connaissance venue de l'intérieur. Ceux qui ne
savent que les livres ne savent que lire. La méditation,
l'inspiration, le satsang2 vient de l'intérieur, pas des écritures.
Ma connaissance, elle ne vient pas des livres,
elle
vient de l'intérieur.
Seulement, ceux qui écoutent
la silencieuse
voix de l'intérieur
peuvent comprendre ma connaissance,
la prendre
avec eux,
en faire leur vie.
Je ne marche plus dans le
noir, je suis éclairé par Sa Lumière, cette Lumière qu'Il a mise
en moi pour que je vive et La contemple. Je ne suis pas différent de
vous, en moi est un mental comme le vôtre, un ego aussi et son ombre
qui jamais ne se dissipera. Je suis un homme, avec sa grandeur et ses petitesses, mais ce que j'ai, et que d'autres n'ont pas, c'est que je
ne m’intéresse pas, qu'il n'y a que Lui qui m'intéresse,
profondément, tout bien considéré. À la fin de tout, Il sera encore
là et plus grand que jamais.
Parfois le vent est
contraire, parfois le ciel se couvre, mais jamais sa Lumière ne
s'éteint, alors, même si nos yeux peuvent se fermer, peuvent
regarder ailleurs, patience, ils reviendront bien se poser encore sur
elle. Patience et confiance.
Je suis son enfant, son préféré et il
m'aime.
Son regard est toujours sur moi posé
et c'est Lui qui
m'éclaire ainsi,
qui me guide.
Qu'importent les peines
qui, parfois, peuvent venir, qu'importent les douleurs, les mauvaises
rencontres, car je ne peux pas le perdre sans perdre ma vie et c'est
de ne pas le perdre qui m'importe ! Alors comment ne pas être aux
anges ? Chaque jour est pareil et en même temps différent. Chaque
jour, je peux faire mieux que la veille et ça m'occupe !
*Connaissance: il s'agit ici d'une connaissances révélée, non-apprise ou Shruti.
yoganand
*Connaissance: il s'agit ici d'une connaissances révélée, non-apprise ou Shruti.
1/ ''Viens à moi, car mon joug est
doux '' (Matthieu 11:30). L'image est belle, en effet, le joug est
ce qui attelle un animal de trait et cela parle de l'acceptation de
la Sadhàna par le disciple, cet agya qui serait comme un joug,
gardant l'esprit encadré, discipliné en même temps la douceur est
le résultat de cette discipline, de ce ''joug'' librement accepté.
Pourtant, cette citation du Christ est due à une erreur de
traduction. En effet, le mot, à l'origine en grec possédait une
racine Indo-européenne qui était la même que le mot yoga. Le Christ aurait dit : ''Viens
à moi, car mon yoga (dans le sens de
pratique) est doux et mon fardeau léger
''.
Joug : Du latin jugum
(joug, attelage), de l’indo-européen commun dont sont également
issus yoke en anglais, zugón en grec ancien. Cette origine
grecque est de racine Indo-européenne comme le radical du mot Yoga
(yuj) qui devient YOG dont l'origine est le mot Indo-européen Yugom.
Le mot yoga a la
même racine, dont le radical est YUJ, et qui devint Yoga, provient
du mot indo-européen yugom, mot qui, dans le recueil paninéen
(Panini était un grammairien réputé du sanskrit de l'antiquité)
des racines verbales, le dhatu-patha, signifie ''repos'' (samadhi).
Le commentateur du Veda, Vyasa, retient cette acception. Comme
l’affirme la définition du Yogasûtra : '' le yoga est l’arrêt (la mise au
repos) des mouvements du mental ''.
2/Satsang :
Ce mot signifie ''compagnie
de la vérité '' ou
''compagnie des sages
''. Le Satsang est un
des trois pieds de l'Agya
(la pratique ou Sadhàna
de La Voie) avec le service
et la méditation.
C'est un propos, oral ou écrit, inspiré du Saint-Nom (ou Verbe,
la Grâce
de L'Un en action, qui donne vie à toutes choses).
Des satsangs d'enseignement dans cet esprit :
-Sous le regard de dieu
-Restez un enfant
-La paix malgré tout