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Les jours se succèdent, comme les perles d'un collier, tous semblables en même temps que différents, comme les perles d'un collier réunies par un fil de soie... ce fil de soie est tissé de Ta Grâce, Ô Seigneur.
Je goûte à Ta Grâce
comme le tournesol à la lumière du soleil. Ta Lumière éclaire
chaque chose, chaque être et je la vois briller sur les
murs de la ville, sur les feuilles des arbres, sur les plumes des
oiseaux, dans le regard des gens bienveillants, sur les vitres et à travers les nuages du ciel à la
manière d'une ampoule derrière un abat-jour.
Je n'ai pas besoin
du ciel,
des murs de la ville,
des feuilles des arbres,
des plumes des
oiseaux,
du regard des gens bienveillants
ni des vitres pour voir Ta
Lumière,
il me suffit de fermer les yeux,
alors, je vois,
sur l'écran
noir de mes paupières closes,
la Lumière de Ton regard sur moi pausé.
J'aime le vent, j'ai
toujours aimé le vent quand il souffle sur les plaines, les champs
et les chemins où je marchais, où je marche encore aujourd'hui et
mon visage aimait, aime encore s'offrir à sa caresse. Je
sens sa force, sur moi, comme s'il s'agissait des mains de mon père
posées dans mon dos pour m'aider à avancer ou me
retenir d'aller trop vite.
J'aime aussi ton souffle
qui entre en moi et ressort à chaque inspiration, à chaque
expiration, affirmation de la vie qui continue par Ta Grâce.
Certains voudraient avoir la preuve que Tu existes, Seigneur, mais
pourquoi ne comprennent-ils pas que ce souffle qui les pénètre, et
qui ressort d'eux, est la meilleure preuve de Ta Grâce ? Ils
n'en recevront jamais de meilleure.
Je garde mon attention
sur ces trésors,
sur chacun d'entre eux
sachant que ma vie en dépend
et qu'ils sont la marque de Ton Amour incessant.
La paix que cette
conscience me donne,
à chaque inspiration, est profonde
et
inaccessible aux tourments de l'inconscience.
La solitude, en vérité,
n'existe pas, car Tu es là tout le temps. Le silence ne m'effraie
pas ; il me permet de t'entendre jouer pour moi un air
d'éternité, le même que j'entendais, enfant, quand je ne faisais
rien d'autre que de vivre l'instant.
La peur, inlassable fantôme, rôde toujours autour de chez moi, cherchant l'occasion d'entrer pour me dire des choses sans amour, sans espoir, mais Tu es là, toujours, pour me consoler et l'empêcher d'entrer en me prouvant Ton Amour à chaque souffle. Jamais tu ne m'oublies s'il m'arrive, parfois, de ne pas être en toi. Un père, une mère n'a pas besoin du regard de son enfant pour le regarder, le dévorer des yeux et veiller à son bonheur.
Je sais que je peux être,
parfois, capricieux, mais j'ai tant besoin de Toi ! J'aime tant
m'abandonner aux caresses de Ta Grâce, à la berceuse de la
conscience de Toi... je sais, je vois que Tu ne manques jamais d'être
là quand j'ai besoin de Toi.
Yoganand
Les Satsang de sri Hans yoganand sont ici : http://observance.over-blog.com/