vendredi 30 mars 2018

-Seul avec Toi


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Seigneur, j'ai soif de T'entendre dans la musique du vent, de la pluie qui joue sur les pierres et le sable, dans le rythme des pas de ceux qui marchent sur le tambour de la plage, où je reste assis à profiter de Ta Grâce.




J'ai sur le dos un long drap non cousus, pour tout vêtement, enroulé autour de mon corps pour cacher ma nudité aux regards des autres, ma barbe pousse sur mon visage, non pas pour me donner l'air de ce que je ne suis pas, mais parce que je n'ai pas de ciseaux, pas de rasoir, pas de savon pour la tailler, la raser et me faire un visage avenant.






Je suis seul sur cette plage, sur ce trottoir, sur ces marches, sans soutien, sans amis, sans amour, sans famille, dans un pays dont je ne parle pas la langue, incapable de dire le bonheur de T'avoir dans ma vie, dans mon âme, dans tout mon corps et à chaque instant en me faisant comprendre. Assis sur le sable, je ferme les yeux pour mieux entendre, pour mieux écouter Ton Saint-Nom qui se joue en même temps que ma vie.





On m'avait offert un coussin 
où j'étais bien assis, confortablement assis...
Celui qui m'avait donné ce coussin me l'a repris, 
je n'ai plus de coussin, 
il ne me reste que mes fesses pour m'asseoir 
mais Ton Saint-Nom, on ne me l'a pas repris 
et je peux encore L'entendre, 
L'écouter et me laisser aller à Sa profonde résonance.




Je n'ai pas d'argent, pas de nourriture ni de toit sur ma tête pour m'abriter du soleil, du vent, de la pluie, mais j'ai des cheveux comme chapeau et la vie pour toute richesse et, quand je ferme les yeux et que je me tais, j'entends, j'écoute Ton Saint-Nom... il se joue sans instrumentiste, il se chante sans bouche ni cordes vocales et j'en suis l'auditeur amoureux, accroché à Lui comme un naufragé à sa bouée.



Chaque jour, je sors de ce face-à-face intime avec Ton Saint-Nom pour dire à haute voix la joie que j'ai à L'entendre en moi, aller et venir profondément et la consolation que m'apporte Sa permanence, mais les gens, tout autours, ne comprennent pas un mot de ce que je dis. 





Certains me regardent avec un regard amusé, d'autres, étonnés, se demandent qui je suis et ce que je peux bien dire, mais je ne parle pas ainsi, à haute voix, pour qu'ils m'entendent, pour qu'ils comprennent, approuvent mes paroles, non : je parle ainsi à haute voix du bonheur de Toi, car je ne peux pas me taire, cette joie de T'avoir dans ma vie, cette joie d'avoir cette vie que Tu me donnes doit s'exprimer en mots, en paroles et à haute voix et tant pis si personne ne comprend.





Je ne parle pas pour être compris, approuvé, admiré...
je parle parce qu'il m'est impossible de me taire 
tant la joie, la reconnaissance pousse de l'intérieur 
à la porte de mes lèvres. 
Mes paroles sont comme une chanson
 à qui il ne manque que la musique.
Oh, la musique, je l'ai, je l'entends
mais ne peut pas la jouer. 
Je peux juste l'écouter et c'est déjà beaucoup.




Je n'ai pas d'argent, je n'ai rien à manger et à boire, seul assis sur le sable de cette plage remplie de gens indifférents mais, si j'ai faim, si j'ai soif, ce n'est que de nourriture, ce n'est que d'eau, car pour ce qui est du bonheur, de la joie, de la certitude, de la reconnaissance, de la confiance, je suis plein et n'arrive pas à me vider ; Ta Grâce me remplit à chaque instant.



Quand la faim se fait gênante, je me lève et vais mendier ma nourriture, mon eau sur les places, dans les rues de la ville et je reçois juste ce qu'il me faut pour continuer à vivre et à me plonger dans le ravissement de Ta présence en moi. Un tel trésor si bien caché au regard des autres et si facile à trouver pour le mien : il suffit que je ferme les yeux pour le voir briller dans le noir, derrière l'écran de mes paupières closes.
 






Les gens vont et viennent devant, derrière et parfois me regardent sans me voir et je reste les yeux fermés à écouter Ton Saint-Nom et plus je L'écoute plus Il se fait fort et profond, comme le souffle d'une forge attisant les braises de la dévotion pour allumer le feu de Ta gloire.



Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je sais de quoi l'instant est plein : il est plein de Toi, de Ta Vérité, de Ta profondeur, de Ta bienveillance, de Ton Amour et de la joie sans limites que j'ai à assister à toute cette gloire déployée. On pourrait bien venir me frapper dans le dos, on pourrait bien venir me sortir la vie du corps, personne ne pourra m'ôter de Ta vie et si Elle quitte mon corps je La suivrai pour aller où Elle ira et continuer à L'entendre et à voir briller Sa Lumière si forte, si blanche et si douce.



Rien ni personne ne peut rien contre moi, car rien ni personne ne peut rien contre Toi et que je suis avec Toi, solidement attaché par ma soif de Toi et ma volonté de n'en pas perdre une miette. Il ne fallait pas me donner le regard pour Te voir, les oreilles pour T'entendre et le cœur pour battre à l'unisson de Ton Amour, non, il ne fallait pas ; maintenant, je n'ai de cesse de m'en servir et aucun instant ne se passera plus sans Toi... je suis sans toit sur la tête, mais avec Toi en mon cœur et Tu suffis à mon bonheur.




La certitude de ne jamais Te perdre 
me donne toute la confiance nécessaire 
pour nourrir ma volonté de ne jamais Te quitter.



Yoganand 


Les Satsang de sri Hans yoganand sont ici : http://observance.over-blog.com/
 

lundi 19 mars 2018

-Chacun de mes souffles


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Le blog des satsangs

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Chacun de mes souffles est empli d'une douceur qui fait comme des sanglots dans ma poitrine, des sanglots de bonheur, d'une joie qui n'a d'autre raison qu'elle-même. Attentif à cette sensation, je reste dans l’œil du temps, immobile, sans désir et plein de gratitude.


 
Ce qui s'est passé hier 
n'a pas d'importance, 
ce qui se passera demain 
n'en n'a pas encore, 
seul l'instant compte, 
seul lui est digne d'abandon. 
Je ne sais qui je suis et m'en moque. 
La poussière 
ne se pose aucune question 
quand le vent souffle 
et qu'elle est emportée.



 
Chaque instant se succède à lui-même, toujours pareil et sans ennui. Je ne veux rien faire, assis au bord de l'infini, face à l'Amour du ciel tout entier. Je ne suis rien et je suis tout : l'Amour que je veux m'emplit tout entier. Je suis si petit, il est si grand et pourtant j'ai de Lui en moi.
 





Chaque souffle sortant de mes poumons est chargé de joie. La Paix est la Conscience de cette joie infinie portée en chaque souffle où je reste tranquille sans me poser de question.

S'il fallait ne plus faire que cela : jouir de l'Amour contenu dans l'instant, je ne ferais que ça, avec bonheur et gratitude.






  
Juste être


Aucune pensée, aucune supputation, aucun mot n'a d'importance quand on a la réponse à toutes les questions, les siennes et celles des autres. Cette réponse est une réponse sans paroles. Pourtant, je l'entends en chaque souffle et quand je me bouche les oreilles, je l'entends encore plus fort, carillonnant comme une fête de village, un beau soir d'été à la montagne.




Les mots que l'on dit, porteurs de cette réponse sans nom, sont comme des pigeons qui portent des messages. Ce n'est pas l'oiseau qui a de l'importance, mais le message qu'il porte sur lui. Pourtant, sans l'oiseau, le message serait lettre morte.






Si je ferme les yeux 
je vois cette paix en forme de Lumière...
La Lumière est en moi, 
elle brille et je la vois. 
Je suis si petit, 
elle est si grande 
que je n'en vois pas les limites,
pourtant, je la contiens tout entière.





Mon corps si petit est comme une porte qui ouvre sur l'infini. Pour ouvrir cette porte, il faut la clé, cette clé est l'humilité et le désir de Dieu. On ne peut aimer plusieurs dieux. ''Qui trop embrasse mal étreint...''



Yoganand 


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mercredi 28 février 2018

-Je n'ai rien à donner et tout à recevoir


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Je ne sais plus comment parler de toi, que dire pour te nommer, tant de noms t'ont été donnés, tant de concepts ont été dits, écrits sur toi, ô Seigneur... oui, j'ai trouvé comment te nommer, comment parler de toi finalement : je continuerai de faire comme je l'ai toujours fait, te dire Seigneur.


Mais, finalement, parler de toi,
je n'en ai rien à faire, 
écrire sur toi non plus 
et comprendre le pourquoi du comment 
peu m'importe. 
De toute façon
je ne comprends pas toujours 
les choses simples du quotidien alors ? 
Comment pourrais-je te comprendre ? 
Est-ce nécessaire ? 
Ne peut-on aimer, être aimé sans comprendre ?





Je suis comme un insecte posé sur un caillou expulsé d'un volcan. Ce caillou va sans doute bientôt toucher le sol en se fracassant et en me fracassant en même temps. Combien de temps me reste-t-il à vivre sur ce caillou en mouvement, je suis incapable de le savoir, mais ce que je sais, sans risque de me tromper, c'est que maintenant, je suis vivant et que j'ai, à l'intérieur, une braise qui couve et qui, de temps à autre, envoie ses étincelles et fait s'embraser mon cœur. 





Quand mon cœur est en feu sa chaleur me guérit de toutes les froides blessures du passé et seul ce feu en est capable. Je ne puis pas l'expliquer, je le constate simplement. Quelque chose que l'on ne s'explique pas est-il faux ? Sa chaleur, je la ressens, elle fait de mes journées des journées qui durent toute une vie, et qui vident mon cœur de sa peine, de ses doutes et de ses peurs.








Ô Seigneur, je veux encore boire à ta source le Nectar de la vie qui me comble et étanche ma soif... j'aime aimer ton Amour et même s'il étanche ma soif, j'ai encore soif d'avoir soif. Chaque jour les vents contraires s'insinuent dans les espaces où ma dévotion n'est pas et me glacent le sang, mais quand je viens à frissonner, je ferme les yeux et cesse de faire pour juste ressentir, alors, la braise, sur laquelle souffle mon attention et mon désir de Toi, se met à rougeoyer et le feu reprend, le feu de la dévotion.





Si le bonheur qui vient de toi est la béatitude,
l'amour que tu me donnes devient dévotion quand je te le rends. 
Oh, je ne te le rends pas complètement, 
j'en garde une partie 
mais comme il est si grand et que j'en contiens si peu, 
il en reste qui éclabousse tout autour 
et ces éclaboussures, c'est ma dévotion pour Toi
que je mets à te servir jour après jour.


J'aspire plus qu'à ça : te servir, car dans le service, je reçois toujours plus que je ne donne. Je n'ai rien à donner et tout à recevoir, alors s'il faut servir pour recevoir, je sers avec joie, avec bonheur.



Yoganand 
 


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dimanche 11 février 2018

-L'armure de la dévotion



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Je sais que Sa Grâce est toujours en action, qu'elle s'occupe de moi, de ma vie au quotidien. Je le vois à travers ce qui m'arrive, aux intentions que l'existence, souvent, semble avoir pour moi. Il y a toutes sortes de miracles domestiques, de coïncidences improbables, de hasards incroyables pour me le rappeler et que je ressente Sa grâce ou non ne change rien : elle ne dépend pas de mon ressenti. Simplement, c'est plus agréable d'en être conscient, mais cette conscience va et vient, s'en va et revient.

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Après la pluie, le beau temps, 
après la nuit le jour 
et quand il fait nuit à quoi ça sert de regretter le jour ?
Dans la nuit aussi brille la Lumière ! 
En attendant, on peut encore, 
on peut toujours servir, se donner.

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La conscience de Sa Grâce nous vient quand on ne s'y attend pas, quand on ne l'attend pas. Mais si l'on n'attend rien et que l'on s’habitue à recevoir quand même, comment fait-on pour vérifier que l'on se donne bien sans rien attendre en retour ? C'est quand nous croyons ne rien recevoir que l'on peut vérifier la force de notre désintéressement, de notre dédication, de notre détachement.

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Quand la tempête tonne, souffle, gronde et nous ballote de droite et de gauche, d'avant en arrière et que nous avons peur et envie de vomir, est-ce le moment de lâcher la barre ? Est-ce que notre port d'attache, notre havre de Paix a disparu ? Quand le vent se calme et que la mer redevient amicale, c'est comme si la tempête n'avait été qu'un mauvais rêve. En attendant qu'elle se calme, il s'agit de continuer, de tenir fermement la barre de l'Observance.

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Quand on ne comprend pas, il est inutile de réfléchir, on ne comprendra pas mieux. On peut encore, on peut toujours servir, se donner. Il nous a déjà tant donné, nos cœurs ne sont-ils pas pleins ?

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Sa douceur, 
son sourire, 
sa Lumière, 
sa Guidance sont là. 
Au détour de l'instant 
nous retrouverons notre conscience 
et les ressentirons, 
les verrons de nouveau, c'est obligé. 
Alors en attendant 
que notre foi nous serve de moteur, 
que notre dévotion nous serve d'armure.

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Yoganand 


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vendredi 26 janvier 2018

-Le don que tu me fais



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Satsang à l'intention d'une pratiquante
 





Mon Seigneur, ma vie, mon père, ma mère, mon amie, mon frère, mon tout 
je penche vers toi de tout le poids de mon âme 
et cette âme tu me l'as donnée et tu me la gardes vivante 
et je ne peux qu'en jouir et te rendre grâce...
Et pourtant, pourtant je sors encore de la maison
pour me promener au hasard des pensées, 
des désirs, des doutes, des souvenirs 
et des concepts que je construis
comme des châteaux de sable en Espagne !








Si j'étais tout entière l'âme, jamais, je n'en sortirais, jamais, je ne quitterais le face-à-face avec ta douceur. Je me sens si vivante quand je ne vois que toi, quand seulement Ton Amour m’intéresse... que tous les autres désirs s'éteignent et que la concupiscence grandit en moi pour ta douceur, ce grand silence du rien intérieur où tout est contenu.









Mais, par Ta Grâce, durant cette vie que tu m'offres 
je ne suis pas l'âme uniquement
et le reste de ce que tu m'as fait être aime aussi voir ailleurs si tu y es...
Tant que je vais voir dans le ciel, dans les nuages, 
dans chaque feuille de chaque arbre, 
dans les chats qui glissent d'une haie à un jardin, 
dans la queue battante d'un brave chien 
attentif à mon regard, je te trouverais 
mais je vais aussi voir souvent dans mes délires.





Je sais qu'ils ne vont pas vers toi, ces délires, mais je leur donne un semblant de couleur, une de celles que Ta Lumière contient et je parle d'amour, je parle d'âme, je parle de service alors, ça ne peut pas nuire ! 





Mais, quand je cesse de parler de ces choses-là, qui ont une couleur en toi contenue, je ressens ce que je ne sentais plus, tandis que je pensais à toi : la paix du dedans, la douceur de l'instant, la lumière de Ton regard sur moi posé. Par Ta Grâce, j'ai reçu en cadeau le moyen d'aller voir en moi si tu y es, si ton harmonie, qui est partout, est aussi en moi et je la trouve et c'est tellement plus près que tout le reste ; le dedans de moi !




Ainsi, je vais, au gré des changements de mes humeurs, du calme plat de la conscience de Ta Grâce au remous des tempêtes de mes sentiments, de mes regrets, de mes rancunes, de mes remords... et de l’impatience que j'ai d'être en Toi pour toujours !

Mais, pas plus que les regrets, que les remords, que les rancunes, l’impatience de toi n'est bonne pour te retrouver. J'ai le moyen de faire ça, je l'ai reçu en cadeau, il ne me reste qu'à l'utiliser chaque jour, toujours sans penser à demain.


Yoganand 


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samedi 6 janvier 2018

-Le matin justifie la nuit



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Satsang dédié à une pratiquante qui l'a demandé.


Ô mon Seigneur, mon tout sans nom que je puisse dire, mais dont le Saint-Nom me berce chaque fois que je cesse de m'écouter pour l'écouter attentivement, m'offrant sans rien attendre et en espérant tout, j'aime ta douceur.


Ta douceur me berce, me soigne et me console. En elle, je redeviens l'enfant que j'étais avant de grandir et de commencer à être malheureuse. Je ne sais pas quand ça a commencé, mais si j'avais su que cette peine venue resterait ancrée en moi, comme un tatouage indélébile, je n'aurais jamais accepté de la laisser s'installer !




Maintenant que je sais comment te retrouver parfois, quand j'accepte de ne plus être triste et que je fais comme on m'a montré, maintenant que je peux replonger dans tes bras, je ne regrette plus la tristesse passée, je ne regrette plus qu'elle se soit accrochée à moi depuis ce jour de mon enfance qui reste encore dans le noir de l'inconscience. Je ne regrette rien, car aujourd'hui, je t'ai retrouvé.

Un présent plein de bonheur, de douceur et d'insouciance donne toute sa raison d'être aux peines du passé, car qui sait où je serais aujourd'hui si ces peines n'avaient pas jalonné ma route ?

Il arrive que l'on souffre, que l'on passe par des chemins tortueux, inconfortables, plein de ténèbres, de peur et de solitude glacée, mais quand, au détour d'une nuit plus profonde que les autres, le chemin débouche sur une vallée pleine de lumière, d'un silence mélodieux et de fleurs odorantes, nous oublions vite les ténèbres dépassées, la peur, la solitude et le froid pour nous laisser écarquiller par le ciel triomphant.




Le bonheur touché, dans la paix allongée, comment regretter le chemin qui m'a amené jusqu'à toi, Seigneur de ma vie ? Ce serait comme si je regrettais le présent où je suis si bien maintenant... rien de bien n'arrive sans un peu d'efforts et d'attente. Ce qui vient vite et facilement ne dure qu'un bref instant et laisse, une fois consumé, une cendre tenace où l'on s'englue à la moindre tentative d'en sortir.







Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je m'efforce à ne pas accorder plus d'importance à demain qu'il n'en mérite, toute occupée à maintenant. Demain viendra bien assez tôt et avec un peu de chance, il sera devenu maintenant et même le même maintenant que maintenant... qui sait ? C'est si souvent arrivé depuis que je sais comment venir à toi.








Ne pas regretter les peines et le mal d'hier à cause du bonheur d'aujourd'hui, ne plus m'inquiéter de demain parce que je sais qu'il devient aujourd'hui dès que le jour change, n'est-ce pas là le début de la sagesse ?
 









Seigneur, tu ne m'as jamais spolié de l'instant... à chaque instant passé, tu m'en as donné un autre au moins aussi beau, alors quand un instant de paix se termine, j'attends le prochain pleine de confiance. Quand je me suis tourné vers toi, je t'ai toujours trouvé tourné vers moi, comme si j'étais la seule à compter pour toi. 








Yoganand 



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