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Seigneur, parfois mon
regard voit la confusion posée sur le monde, comme le sable du
désert, emporté par le vent, se pose sur les choses. Alors
mon cœur se voile aussi et je le sens qui se sert, comme tenu par
une main et mon souffle se fait moins tranquille. Alors, je peux dire
toutes les raisons qu'il y a à ne pas être heureux. Je les vois,
flagrantes comme des éclaboussures noires sur un mur blanc.
Plus je regarde ces
éclaboussures et plus elles grandissent pour, bientôt, prendre
toute la place dans mon champ de vision. Alors mon souffle s’éteint
un peu, mon cœur se sert encore et tout devient gris et salé comme
les larmes qui coulent sur mes joues.
Je ferme les yeux
et porte mon attention sur le souffle
et le calme un peu.
J'écoute
le Saint-Nom résonner
dans ce souffle
et vite, je retrouve la Grâce
que tu mets en lui.
Cette Grâce, Ta Grâce, Ô Seigneur,
vient
couler comme une eau fraîche
sur un corps fatigué
après avoir
marché longtemps
sous un soleil brûlant.
Mon cœur recommence à battre au bon rythme, celui de l'harmonie et mon souffle s'apaise... de nouveau, je vois, en regardant le monde, ses véritables couleurs et sa lumière. Je recommence à croire le bonheur possible, Seigneur, et les larmes qui coulent sur mes joues sont aussi salées que les autres, mais elles n'ont pas le même goût. Quand l'amour déborde, les larmes coulent aussi, mais elles lavent la poussière du voile qui s'est déposé quand la tempête passait sur ma conscience.
Pourquoi oublier ton
Saint-Nom ?
À chaque fois que je l'oublie, le ciel se voile
et je n'y vois plus rien.
Je le sais, mais je recommence
à me laisser attrister.
Il se passe des choses, dans l'existence, Seigneur,
qui nous clouent sur la croix de la douleur
et pourtant, par le souffle en conscience
les clous sont enlevés,
le voile s'envole
et la paix de Ton Amour revient avec ses caresses.
À chaque fois que je l'oublie, le ciel se voile
et je n'y vois plus rien.
Je le sais, mais je recommence
à me laisser attrister.
Il se passe des choses, dans l'existence, Seigneur,
qui nous clouent sur la croix de la douleur
et pourtant, par le souffle en conscience
les clous sont enlevés,
le voile s'envole
et la paix de Ton Amour revient avec ses caresses.
Quand la vie est belle, la conscience de Ton Saint-Nom la rend plus belle encore, et quand la vie se fait moins belle, la conscience du Saint-Nom la rend belle quand même. Il suffit de rester dans l'instant, occupé à l'écouter pour renvoyer la souffrance dans la poubelle du passé.
Je sais ta Grâce, Seigneur, je la sais, mais le l'oublie encore et à chaque fois, c'est un coup de lame dans la chaire de mon âme. Quand je reviens à la conscience toute la souffrance s'efface comme un mauvais rêve au matin. Je sais vers où me mène le chemin où je suis : il m'amène vers Toi, Seigneur. Je me réjouis de ce qui vient, en même temps, j'ai peur à cause de ce qui s'en va.
Seule la dévotion à Ton
Verbe
contenu dans l'instant
peut faire que la lumière éclaire ma
vie,
que Ta Grâce fasse sur moi
comme fait la caresse
d'une mère
aimante sur son enfant.
Tu es mon père, tu es ma mère,
tu es mon
frère et tu es mon ami,
mon Seigneur, mon tout
et je suis ton dévot
qui a tant besoin de Toi.
yoganand